COLLOQUE
Le nucléaire, une chance pour l’Europe
Le 23 janvier 2023 de 9h à 18h
Palais du Luxembourg – Salle Médicis
15 rue de Vaugirard 75006 Paris
Intervenants pressentis:
Introduction (9h - 10h15)
Emile H. Malet, directeur de Passages-ADAPes
Bernard Salha, Directeur R&D d’EDF, président de la SNETP (Sustainable Nuclear Energy Technology Platform)
Massimo Garribba, Directeur général adjoint en charge du nucléaire à la DG ENER, Commission européenne
Séance I : La situation actuelle (10h30 - 12h30)
L‘énergie nucléaire représente environ 10% de la production mondiale d’électricité mais 26% de cette production d’électricité dans l’Union européenne. Il y a 126 réacteurs répartis dans 13 pays sur 27 (c’était 14 pays quand l’Angleterre était dans l’Union) A elle seule la France représente près de la moitié de la production nucléaire de l’Union. Mais 14 pays de l’UE n’ont pas recours au nucléaire.
Les pays les plus pro-nucléaires se trouvent dans l’est de l’U.E. (République Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Bulgarie). La part du nucléaire dans la production d’électricité est de l’ordre de 70% en France, 53% en Slovaquie, 48% en Hongrie, 40% en Bulgarie, 40% en Belgique, 30% en Suède… En Allemagne elle n’est plus que de 12% et les 3 derniers réacteurs devraient être fermés en 2022.
Cependant, l’expérience de l’EnergieWende allemande démontre clairement que le développement massif des énergies renouvelables intermittentes ne permet pas de s’affranchir des énergies fossiles si on exclut le nucléaire.
Claude Imauven, Président du conseil d'administration, Orano
Jean-Paul Bouttes, ancien Directeur de la stratégie et prospective et chef économiste, EDF
Christine Goubet-Milhaud, Présidente de l'Union Française de l'Electricité
Vaclav Bartuska, Ambassadeur de la Sécurité Énergétique, République Tchèque
Emmanuelle Galichet, docteure en physique nucléaire, maitre de Conférences, Cnam
Hamid Aït Abderrahim, Directeur général adjoint du SCK•CEN, Belgique
Modération : Alain Vallée, ancien président de NucAdvisor
Séance II : Les enjeux industriels et financiers (14h - 15h45)
Plusieurs réformes sont possibles pour l’accès au nucléaire historique dans un contexte de hausse importante des prix sur le marché de gros de l’électricité si l’on veut à la fois couvrir les coûts supplémentaires des réacteurs en fonctionnement et permettre au consommateur de bénéficier de la compétitivité du nucléaire. C’est un problème de partage de rente entre l’opérateur historique et ses concurrents. Un nouveau montage institutionnel et financier doit également être mis en place pour garantir que les investissements dans le nouveau nucléaire (EPR2 et SMR) seront réalisés dans de bonnes conditions (CfD, RAB, PPA). La question est aussi de savoir quelles alliances industrielles et politiques la France doit rechercher au sein de l’Union européenne et au grand international pour que le nucléaire conserve toute sa place dans la transition énergétique bas carbone.
Pál Kovács, Conseiller auprès du directeur général, Paks II. Nuclear Power Plant Ltd., Hongrie
Jan Bartak, président de NucAdvisor
Roberto Adinolfi, Chaiman of the Board of Ansaldo Nucleare, Italie
Patrice Geoffron, Directeur du centre de géopolitique et des matières premières de l'Université de Paris Dauphine-PSL
Richard Lavergne, Ingénieur général des mines
Modération : Jacques Percebois, professeur Emérite à l’Université de Montpellier
Séance III : Les perspectives pour la France… et l’Europe (15h45 - 17h30)
Les perspectives du nucléaire dans l’UE restent mitigées. Pour le Commissaire européen Thierry Breton l’Europe devrait investir près de 500 milliards d’euros d’ici 2050 (soit 20 milliards par an) pour se doter d’un parc de nouvelle génération mais la part du nucléaire de devrait pas dépasser 15% de la production d’électricité en 2050 au sein de l’U.E. En France il n’est plus question de fermer les12 réacteurs comme cela était prévu par la PPE et au contraire on prévoit d’en construire 14 (6 EPR2 à mettre en œuvre rapidement et 8 supplémentaires). De ce fait la part du nucléaire devrait se situer aux alentours de 50% du mix électrique en 2050, certes dans un contexte où la consommation d’électricité se sera fortement accrue (l’électricité devrait atteindre 55% du mix énergétique en 2050 contre 25% aujourd’hui du fait du développement des usages électriques notamment la mobilité électrique selon RTE).
L’Europe a actuellement une industrie nucléaire complète, qui apporte 1,13 millions d’emplois (Deloitte), souvent hautement qualifiés, et un chiffre d’affaires de plus de 500 Md€ ; investir dans le nucléaire, c’est essentiellement créer du travail pour les Européens, avec une valeur des produits importés limitée.
L’énergie nucléaire peut continuer à être une chance pour l’Europe, mais comment renforcer et développer ce nucléaire européen, qui semble de plus en plus nécessaire, en face de l’opposition viscérale et complètement irrationnelle de quelques pays ? Des perspectives de coopération et de renforcement de notre filière nucléaire existent, pas seulement en Europe.
Louis Gallois, ancien dirigeant de la SNCF et d’Airbus, coprésident de la Fabrique de l’Industrie
Armand Laferrère, Directeur des affaires publiques, Orano
Valérie Faudon, Directrice générale, Sfen - Société française d'énergie nucléaire
Marco Ricotti, Professeur de l’Université POLIMI, Italie
Yves Desbazeille, Directeur général, Nucleareurope
Modération : Ann MacLachlan, journaliste
Colloque réservé en priorité aux abonnés et adhérents de Passages-ADAPes et de Le Pont des Idées.
Au regard du nombre limité de places, nous vous prions de bien vouloir vous inscrire ci-dessous ou par mail à passages4@wanadoo.fr. L'inscription ne sera effective qu’à la réception d’une confirmation envoyée par le secrétariat de Passages-ADAPes.