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CLIN D'OEIL SUR LE MONDE
Les menaces d'Erdogan
Emile H. Malet
En avril prochain, le peuple turc est invité par référendum à approuver un projet de réforme constitutionnelle accordant encore plus de pouvoir à Recep Tayyip Erdogan.
Le Président turc en dispose déjà beaucoup, mais il veut étendre son spectre politique jusqu’à tout contrôler, de la police à la justice, des médias aux administrations et ainsi régner en nouveau sultan au pays du Bosphore. A un mois du scrutin, les augures électoraux ne sont pas favorables à ce projet, si l’on se fie aux sondages. Aussi, le Président Erdogan souhaitait la tenue de meetings en Allemagne, pays où vivent 3 millions de personnes d’ascendance turque, dont 1,4 million de Turcs ayant le droit de vote, pour apporter via deux de ses ministres la bonne parole. Autrement dit, faire voter en faveur de la réforme constitutionnelle. Logiquement et pour ne pas diviser la communauté turque expatriée, de nombreuses municipalités allemandes se sont opposées à cette tentative de plébiscite en interdisant des manifestations publiques où interviendraient des ministres turcs propagandistes. Furieux de cette leçon de démocratie, Recep Tayyip Erdogan n’a pas hésité à réveiller les démons du passé : « Vos pratiques ne sont pas différentes de celles des nazis » et d’en rajouter sur le terrain de la liberté d’expression bafouée selon lui au pays de Goethe.
Tout cela est grotesque et malodorant. Entendre la Turquie d’Erdogan nazifier l’Allemagne de Merkel est une telle absurdité qu’on cherche à comprendre le pourquoi de ce mélodrame diplomatique. Il y a plusieurs raisons à cela, d’abord le Président Erdogan est engagé dans une fuite en avant politique qui l’oblige en quelque sorte à gagner ce référendum pour les pleins pouvoirs. Et, dans cette hypothèse, on ne néglige pas plus d’un million de votants potentiels expatriés. Le Président Erdogan cherche également, via l’Allemagne, à faire un bras d’honneur à cette Union Européenne qui se refuse toujours à l’intégration européenne de la Turquie. Il y a aussi ce contentieux entre les deux pays à travers la scandaleuse incarcération dans les geôles turques de Deniz Yücel, le correspondant germano-turc du quotidien allemand Die Welt. Faire monter les enchères est une manœuvre politique habituelle d’Erdogan, surtout que l’Europe a besoin de la Turquie pour contrôler et réguler le flux des migrants en provenance du Moyen Orient. Bref, les éléments de tension entre l’Allemagne et la Turquie, et au-delà avec l’ensemble européen, demeurent d’une acuité toujours présente et préoccupante. Le Président Erdogan cherche à instrumentaliser cette situation conflictuelle à des fins de politique intérieure. C’est risqué et dangereux pour la Turquie et l’Europe et cela ajoute au chaos politique et au désarroi de la planète.
La politique extérieure de la France
Emile H. Malet
La politique étrangère occupe une faible place dans la campagne électorale, on a pu le constater encore une fois au cours du premier grand débat télévisé entre les cinq principaux candidats. Evacuée en fin d’émission, la politique extérieure méritait mieux que certaines assertions pro ou anti-européennes, pro ou anti Poutine, pro ou anti Etats-Unis etc. comme si la France n’était pas, ou plus, une des principales puissances économiques et militaires de la planète. Comme si notre pays n’était pas engagé sur de nombreux théâtres militaires d’opération et ne conduisait pas des guerres, parfois en solo comme en Afrique, comme si nous n’étions pas parmi les principaux marchands d’armes. Et aussi, comme si notre appareil diplomatique n’était pas parmi les plus étoffés et les plus diversifiés, de la diplomatie économique à l’attractivité culturelle.
Clivage traditionnel : les extrêmes politiques, à droite comme à gauche, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, sont parmi les européens les moins enthousiastes, considérant que tout le mal vient de la bureaucratie bruxelloise. Et qu’il nous faut reconquérir notre souveraineté nationale, qui en abandonnant l’Euro et qui en promouvant une sixième République avec des accents gavroches. Le rapport à la Russie et nommément à son Président, Vladimir Poutine, est aussi un élément qui clive notre classe politique. Il y a les pro-Poutine à droite (Fillon et Le Pen) et à gauche (Mélenchon), mais cette sympathie est également liée à des arrière-pensées vis-à-vis de l’allié américain. La France n’a jamais été véritablement atlantique, sinon lors de la présidence de Valéry Giscard d’Estaing et au cours de la IVe République lorsqu’il y avait convergence de vues entre les socio-démocrates et les démocrates-chrétiens. Ce créneau est aujourd’hui défendu par le plus jeune des candidats, Emmanuel Macron, qui apparait de surcroit le plus pro-européen et le plus atlantique.
Enfin, point de convergence entre tous les candidats (ou presque, si on excepte Mélenchon et son assaut de pacifisme anachronique), il y a accord pour augmenter les dépenses militaires et de sécurité et les porter à 2% du Produit National Brut, Marine Le Pen promettant jusqu’à 3%. Le terrorisme est passé par là et chacun s’accorde à reconnaitre que sécurité intérieure et sécurité extérieure sont désormais liées. Une évidence et aussi une inquiétude car nos postulants à l’Elysée envisagent à l’unisson que la guerre contre le terrorisme sera de longue durée.
VU DE MOSCOU
La popularité de Poutine
Alors même qu'il est dénoncé par la presse occidentale comme un quasi-dictateur, Poutine réussit à rassembler l'opinion publique russe derrière lui. D'après un sondage publié par le centre Levada en 2015, sa popularité en Russie a atteint un niveau record de 87%. Comment comprendre cet engouement pour Poutine ? Plusieurs raisons expliquent cette popularité, et pour les décoder il faut remonter à la chute de l'URSS au début des années 1990.
Les années 1990 laissent un souvenir très amer pour la population russe. C'est une période marquée par une crise économique et sociale qui provoque une chute du niveau de vie. Les conséquences sont dramatiques. Non seulement les salaires des fonctionnaires ne sont pas revalorisés mais ne sont même pas déboursés à plusieurs reprises, les services publics sont privés de financement entraînant un chômage de masse, les retraités, les handicapés et les orphelins sont laissés à l'abandon. Au final, environ 40% de la société russe vit sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec moins de 50 dollars par mois ce qui ne permet pas de manger à leur faim.
Dans le même temps, une classe d'oligarques se forme. Suite aux grandes privatisations, ils se sont accaparés à un prix dérisoire toutes les richesses du pays à des fins d'enrichissement personnel avec la complicité de la classe dirigeante. Au final, un petit groupe de personnalités ont réussi à concentrer entre leurs mains tous les pouvoirs politiques, industriels et financiers nouvellement crées.
Une immense déception se ressent dans la société russe. On leur avait promis un modèle occidental démocratique et d'économie de marché leur permettant d’accéder à la consommation et à un mode de vie confortable. Au final, ils n'ont récolté qu'une classe politique corrompue et une dégradation de niveau de vie. Les Russes font porter la responsabilité aux occidentaux à qui l’on reproche cette « thérapie de choc ».
Lorsque Vladimir Poutine accède au pouvoir, il lancera une série de réformes permettant à l'économie russe de tirer parti en 2001 de la dévaluation du rouble intervenue en 1998 et de la remontée des prix des matières premières jusqu'à la crise de 2008 et de leur fléchissement.
Durant toute la période qui suit ces réformes, la Russie dégage systématiquement un excédent budgétaire, réduit ainsi sa dette extérieure à un niveau inférieur à celle des pays occidentaux et augmente considérablement ses réserves de changes qui aboutit en 2004 à un fond de stabilisation limitant ainsi l'inflation. Le succès de ces réformes est probant. Entre 1999 et 2005, la Russie a connu une croissance économique moyenne supérieure à 6,7%. Le maintien de cette croissance économique dynamique a permis d'augmenter le revenu des ménages de 10% à 15% l'an entre 1999 et 2007 d'où le développement d'une classe moyenne.
En plus des réformes économiques, Poutine a dès son arrivée au pouvoir commencé une guerre ouverte avec les oligarques. Celui-ci ne leur reproche pas tellement l'accumulation de richesse considérable, mais leurs ambitions politiques et les investissements pharamineux qu'ils font à l'étranger, qu'il perçoit comme une fuite des capitaux nocifs pour le pays. Poutine veut les discipliner. Tour à tour, chaque oligarque qui s'oppose à sa volonté sera accuse de fraude fiscale et sera exproprié de ses biens.
Beaucoup remettront en cause la réussite de Poutine, l’attribuant à une conjoncture favorable. Avec les ressources du pays, qui n'aurait pas réussi à améliorer la situation avec un baril de pétrole à plus de 100 dollars ? Que cela soit ou non lié à sa seule politique, importe peu. Vladimir Poutine est associé au retour de la croissance économique, à l'augmentation considérable du niveau de vie, à hisser la Russie au niveau des pays émergents et à « dompter » cette classe oligarchique profondément méprisée par la population.
Pourtant, ces réussites économiques sont loin d'être suffisantes pour expliquer sa grande popularité. En 2014, les sanctions et la chute des prix des hydrocarbures ont porté un coup très dur à l'économie du pays. La Russie connaît une récession de 8% et sa monnaie chute de 50% entraînant une réduction brutale du pouvoir d'achat des ménages. Cela n'a en rien altéré sa côté de popularité qui semble au contraire s’être accrue sur la même période.
Il faut comprendre que pour les Russes la puissance politique de leurs pays passe avant les intérêts économiques. Le patriotisme n’est pas propre à l'extrême droite, mais s’étend à l’ensemble du pays. Or ce sentiment de fierté nationale avait été durement éprouvé lors des années 1990 après la chute de l’URSS.
La nouvelle diplomatie russe à la chute de l'URSS opte très rapidement pour une politique de coopération avec l'Occident. Soucieuse de manifester sa bonne volonté, la diplomatie russe s'engage dans un processus de retrait militaire d'Europe centrale et orientale. Le Kremlin s'aligne sur les positions de l'ONU et signe avec les États-Unis "La Charte russo-américaine pour le partenariat et l'amitié" et le traité START II qui prévoit une nouvelle réduction des arsenaux nucléaires.
Cependant, ce positionnement ne donne pas tous les résultats escomptés. Dans sa gestion de la crise yougoslave, l'OTAN tend à laisser la Russie en marge du processus alors même que c'est une zone d'influence russe traditionnelle. Moscou ne parvient pas à empêcher les frappes de l'OTAN qui, sans mandat de l'ONU, s'abattent sur la Serbie. Pour les Russes, c'est un coup dur. Ils n'ont pas réussi à soutenir les Serbes leurs alliés historiques.
A la question de la Yougoslavie s'ajoutent des désaccords sur l'élargissement de l'OTAN aux anciens satellites d'Europe de l'Est. En 1997 trois des anciens satellites, la Pologne, la Hongrie et la Tchéquie rejoignent la structure atlantique. L'OTAN poursuit son extension avec l'intégration des pays baltes en 2004.
Enfin les révolutions de « couleurs » qui auront lieu successivement, en 2003 en Géorgie avec la révolution des Roses, en 2004 en Ukraine avec la révolution Orange et la révolution des Tulipes en Kirghizistan font vaciller là encore les intérêts russes dans ces zones traditionnelles d'influence.
Les Russes rêvent de retrouver leur grandeur passée. Poutine a réussi le pari de remettre la Russie au rang des grandes puissances politiques. La première victoire a été la guerre en Géorgie en 2008 qui a permit à la Russie de restaurer partiellement son influence dans le Caucase. Cet événement est suivi ailleurs par le retour des alliés de la Russie. En 2010,Viktor Ianoukovytch en Ukraine et Roza Otounbaïeva au Kirgizthan, deux pro-russes prennent le pouvoir dans leurs pays respectifs.
Le véritable retour de la Russie s'accélère en 2013. Poutine obtient de Bachar Al-Assad la destruction des armes chimiques de son pays, permettant ainsi aux Etats-Unis de renoncer à une intervention militaire. La Russie s'impose comme un acteur incontournable pour la résolution de ce conflit.
Dans la foulée, Poutine procède à l'annexion de la Crimée. Pour les Russes la Crimée est culturellement et sentimentalement rattaché à leur pays. Pour eux, c'est le rétablissement d'une injustice historique. Même des « opposants » ont soutenu cette annexion, parmi eux que Sergui Oudaltsov, un des leaders des manifestations de 2011 qui lui ont valu 4 ans de prison.
Cependant, il est difficile de nier que Poutine gouverne son pays avec autoritarisme. L'opposition politique est fortement muselée. Alexeï Navalny est l'un des symboles de cette opposition. S'il réussit à échapper à la prison, ce n'est pas le cas de son frère qui écope de trois ans de prison ferme lors d'un procès pour fraude fiscale qui fait office d'avertissement.
Plus encore, en 2011 lors des élections présidentielles, des manifestations ont éclaté à Moscou pour protester contre la candidature de Poutine. Nombreux d'entre eux ont alors été durement frappés par la police puis emprisonnés durant plusieurs mois.
S'il y un semblant de pluralisme, il ne s'agit que d'une mascarade. Les partis existant ne sont en fait que tolérés pour maintenir l'illusion du pluralisme. Les trois partis principaux du pays sont le parti communiste, le parti d'extrême droite LDPR et le parti Russie Juste. Ils sont toujours très complaisants pendant les votes au Parlement.
Outre le pluralisme politique, la liberté de la presse est fortement limitée. Reporters sans frontières a placé la Russie 147ème sur 168 sur la liberté de la presse. Ce score aussi bas se justifie par les fréquentes attaques dont sont victimes les journaux d'opposition.
L'absence de démocratie n'est pas compensée par une rigueur de gestion. La Russie est gangrenée par une corruption affolante. D'après Transparency International, le pays est situé à la 133ème place sur 176ème sur l'indice de la corruption. Non seulement Poutine n'a pas réussi à lutter contre ce phénomène, les manipulations du pouvoir sont des plus scandaleuses.
Tous ces faits sont parfaitement connus des Russes, mais ils s'en accommodent car ils n'ont pas de culture démocratique. Pour la grande majorité, la liberté d'expression n'est pas indicatrice de développement, la plupart des Russes estiment que le respect de l’ordre public doit être la priorité pour la Russie, quitte à limiter la liberté d’expression et à violer certains principes démocratiques. La démocratie a une connotation négative en Russie. À l’opposé de la démocratie, le patriotisme paraît constituer un pôle de références et de valeurs communes stables qui permet de dépasser des clivages politiques et idéologiques.
Le Président Poutine n'est pas seulement aimé pour ses actions, mais également pour son image. Lors d'un reportage sur Poutine diffusée sur France 2, une jeune femme déclare :« Ce que j'aime chez Poutine, c'est la puissance et la force qu'il dégage globalement par son physique et sa politique. » Pour elle, et comme pour beaucoup d'autres, la notion de force et de pouvoir sont synonymes. Tous ceux qui admirent également l'autocrate politique qui décide de tout et qui prend des mesures fermes. Cette notion de force, les Russes ne la retrouvent pas dans les régimes européens. Bien au contraire, ils sentent que l'Europe est faible. C'est selon eux un continent déclinant, empêtré par des problèmes d'immigrations qu'elle ne contrôle plus, dirigé par des hommes médiocres incapables de défendre les intérêts de leurs pays et complètement soumis aux États-Unis.
Évidemment, il ne s'agit pas de généraliser le sentiment Russes. Une minorité issue bien souvent de la classe moyenne vivant dans les deux grandes villes, Moscou et Saint Saint-Pétersbourg, se sent proche de la culture occidentale et aspire à régime politique réellement démocratique. Mais cette tranche de la population demeure marginale, la majorité des Russes ont une tout autre ambition.
15e FMDD (13 mars 2017)
LA MEDITERANNEE ET LES POURTOURS REGIONAUX : L’ENERGIE AU SERVICE DE LA PAIX ET DU DEVELOPPEMENT
L'énergie comme facteur de progrès
Emile H. Malet
L’énergie comme facteur de développement et de paix en Méditerranée, en Europe et au-delà. Un beau sujet mais risqué, tout ce qui touche à l’énergie est piégé, conflictuel, donnant lieu à de la convoitise et de la concurrence. Nous n’ignorons pas que l’énergie est au cœur des crises de la planète : commerciale, stratégique, environnementale… réchauffement climatique. Nous ne sommes pas non plus naïfs car les rivalités commerciales sont bien souvent synonymes de guerres économiques et sociales, parfois même de conflits meurtriers. Pour avancer, prenons exemple dans l’histoire : de grands responsables politiques, autoritaires et charismatiques, Churchill et Bismarck, ont lancé et promu des réformes d’envergure instituant la sécurité sociale dans leurs pays respectifs, c’était il est vrai au cours de périodes de tension extrême, souvenons-nous du plan Marchall lancé dans une Europe dévastée par la deuxième guerre mondiale et qui sera suivi par la prospérité des trente glorieuses…
On pourrait multiplier les exemples et trouver que c’est quand ça va mal qu’on peut changer le cours de l’histoire. Il faudra bien tenter de faire aujourd’hui avec la vague de nationalisme et de populisme suscitée par une mondialisation inégalitaire et qui abrase les singularités nationales et socioculturelles, sans négliger l’exacerbation d’identités religieuses et meurtrières qui nourrissent un terrorisme et une conflictualité sans limites.
L’énergie c’est aussi, des ressources et des flux, des technologies et des emplois, c’est de la pollution et de la croissance. C’est un bien économique majeur et qui pèse dans le commerce extérieur des nations, en dividende ou en charge. Mettre à contribution l’énergie pour la paix et le développement, sous une forme à déterminer est une priorité des peuples et des nations pour améliorer le développement, qu’il s’agisse de la mise à disposition des biens communs : l’eau, la santé, l’éducation, l’énergie naturellement... Une politique qui ne peut que recueillir l’assentiment des nations et des peuples :
Pour favoriser les échanges des biens et des personnes ;
Pour forcer stratégiquement les verrous nationalistes, religieux et xénophobes qui alimentent les conflits en repensant la question énergétique en la détournant des conflits. Et à contrario, à la mettre au service de la paix et du développement.
La Méditerranée est une mer, des pays en voisinage, des cultures, des économies, des religions, des civilisations. Une grandeur passée et qui demeure, mais elle est à réinventer au regard d’une Asie émergente et des Amériques toujours puissantes. La Méditerranée et l’Europe, ça pourrait être une zone d’influence à l’équivalent des autres grandes puissances : Asie, Amérique. Et cela grâce à l’énergie. Nous pensons que l’énergie est un des éléments, pas le seul naturellement, qui pourrait remettre la Méditerranée au carrefour du monde et de l’influence dès lors que nous enjoignons à l’énergie d’être non seulement un bien économique, un bien de consommation mais aussi un facteur de progrès.